Lundi 14 octobre : où nous recevons une deuxième lettre d'Anne
- Dupuy à Lourdes
- 18 oct. 2019
- 2 min de lecture
...terminée comme la première par un amusant post scriptum de Guillaume, où Félicité découvre la joie d'être à dos de Papi, où ils nous témoignent de leurs difficultés mais aussi de la joie immense qui les habite.

Lundi 14 octobre 2019, Saint-Martin-Laguepie, à la nuit tombée
Chers tous,
En arrivant à Laguépie, c’est notre huitième journée de marche que nous venons d’achever ; la phase de rodage est bel et bien derrière nous désormais. Aussi, depuis quelques jours nous pouvons profiter davantage de notre avancée sur les chemins pour contempler sereinement et, surtout, de nos temps de repos pour discuter avec nos hôtes. Ils nous apprennent à connaître le soir l’histoire des terres que nous parcourons le jour. Des liens très particuliers se créent avec toutes ces personnes qui, sans nous connaître, nous ouvrent leurs portes, nous invitent à leur table, lavent notre linge et jouent avec nos enfants... Partout, nous sommes accueillis avec une chaleur qui nous touche profondément comme à Villeneuve-d’Aveyron où un couple et ses trois jeunes enfants se sont poussés pour accueillir en leur maison six nouvelles personnes le temps d’une nuit... Nous gardons un merveilleux souvenir de notre court séjour dans un beau, grand, vieux moulin à Villefranche-de-Rouergue en excellente compagnie, de la chaleur réconfortante des personnes nous ayant accueillis à Najac et Laguépie ou encore de l’hospitalité enjouée des sœurs dominicaines de Monteils. Merci à tous ceux qui se reconnaissent en me lisant ici ! Nous espérons vous retrouver à Lourdes le week-end du 11 novembre !
Les marches de dimanche et de lundi furent et resteront sans doute parmi les plus ardues de notre pèlerinage. Nous avons dû emprunter des sentiers forestiers escarpés, semés d’embûches. Y faire avancer notre brave Papi requérait souvent quelques petites manœuvres. Ce fut le cas tout à l’heure où, dans les gorges de l’Aveyron, nous devions régulièrement le décharger de son fardeau pour lui permettre d’escalader les rochers. J’avoue avoir tremblé quelque fois ; Guillaume, lui, était tellement charmé par les paysages qu’il y voit son plus beau souvenir de marche !
Ce soir, en traversant un pont, nous avons quitté le département de l’Aveyron. Nous regretterons beaucoup ses villages et demeures pittoresques, sa fouace et ses fromages ; un peu moins ses étroits sentiers forestiers aux pentes abruptes... Nous cheminerons désormais dans le Tarn que nous n’abandonnerons que dans une semaine, aux portes de Toulouse. Le temps est estival : 25-26 degrés chaque jour. Le soleil ne nous a pas quitté depuis notre départ de la ferme de Gailhaguet. Un gros orage est prévu cette nuit, quelques averses demain : nous tâcherons de faire notre chemin entre les gouttes.
Nous vous gardons dans nos prières.
Ultreia !
Anne Dupuy.
PS : Pendant qu'Anne contemple les constructions médiévales, j'admire les ouvrages de l'ère industrielle : ponts, tunnels, chemins de fer, etc. Ce soir, Papi m'a fait trotter pendant 5 km pour me tester ! C'est un sacré coquin comme le disent les filles.












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